Le Conseil international des musées (ICOM) et l’Office fédéral de la culture (OFC) ont présenté ce matin à Bâle, en première mondiale, la Liste rouge des antiquités péruviennes en péril. C’est ainsi la cinquième publication dans la série des Listes rouges, après celle des objets africains, des biens culturels d’Amérique latine, des antiquités irakiennes et afghanes. Ces listes rouges établies par des experts en archéologie et ethnologie doivent servir d’aide-mémoire aux musées, salles de vente, marchands d’art, collectionneurs, services de police et des douanes afin de les rendre attentifs aux catégories d’objets sensibles devant être pourvu d’un certificat d’exportation. Car le trafic illicite des biens culturels est l’une des activités criminelles les plus lucratives à l’échelle de la planète.
Les vases Moche sont sur la liste rouge (photo: ICOM)
Les listes rouges présentent pour chaque région concernée un certain nombre de catégories d’objets qui sont particulièrement la cible du pillage. En organisant en avant-première la présentation de la liste péruvienne, la Suisse entend aussi rappeler, à ceux qui l’auraient oublié, qu’elle a signé avec le Pérou en décembre 2006 un accord de restitution des objets volés saisis sur son territoire. Cet accord, ainsi que ceux passé avec l’Italie et la Grèce, représentent les témoignages concrets de la mise en œuvre depuis plus de deux ans de la Loi sur le transfert des biens culturels (LTBC) permettant l’application de la Convention de l’UNESCO de 1970, sur les mesures à prendre pour interdire l’importation, l’exportation et le transfert illicites de ces biens.
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