Alors que l’opinion internationale a les yeux braqués sur le sort que le gouvernement chinois réserve au Tibet et à sa population autochtone, deux groupes d’architectes chinois, l’un de l’Institut de design du Liaoning, l’autre provenant de l’Université Qinghua, ont chacun de leur côté proposé la construction d’une grande tente pour abriter l’une des grottes de Zhoukoudian. Ce lieu, comme celui de la Grande Muraille, fait partie des sites archéologiques majeurs aux alentours de la capitale de la Chine qui se prépare, comme chacun le sait, à accueillir les prochains Jeux Olympiques. Ces projets de mise en valeur architecturale du site, comme d’autres tentatives précédentes, devront au préalable être acceptés par les archéologues et approuvés par l’administration d’état du patrimoine culturel qui s’est déjà opposés à d’autres tentatives de réalisations précédentes.
Carte postale de Zhoukoudian (photo : Flickr)
Cet ensemble de grottes, situé à une cinquantaine de kilomètres au sud ouest de la ville de Pékin (Beijing), était connu dans la pharmacopée chinoise pour renfermer des os de dragon. En fait de dragon il s’agissait parfois de vestiges de Sinanthrope. C’est là en particulier que l’on découvrit en 1929 la calotte crânienne d’un Homo erectus, que l’on baptisa l’Homme de Pékin. Par la suite, d’autres restes d’Homo erectus pekinensis ou Sinanthropes, au moins une quarantaine d’individus, y furent mis au jour. En 1937, les Japonais envahirent la Chine et, en 1941, dans l’urgence de l’avancée des troupes nipponnes, les scientifiques cherchèrent à mettre la collection d’ossements à l’abri aux Etats-Unis. Malheureusement, le chargement n’arriva jamais à destination et fut, soit bombardé sur terre ferme, soit coulé en mer. La violence est aveugle et n’épargne ni les Sinantropes, ni les Tibétains. Par la suite, le site a été inscrit en 1987 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco et un musée dédié à l’Homme de Pékin a été édifié à Zhoukoudian. Il y a peu, de nouvelles recherches y sont conduites qui devraient amener à la découverte de nouveaux fossiles pour compléter les pertes dues à la guerre. On espère ainsi de bonnes nouvelles de Zhoukoudian, et pourquoi pas, du Tibet.
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