Aujourd’hui se termine à Dakar le 13ème Congrès de l’Association Archéologique Panafricaine de Préhistoire et des Disciplines Associées (PANAF) conjointement à la 20ème Conférence de la Société des Archéologues Africanistes (SAFA). Cette réunion, qui a débuté le 1er novembre dans l’enceinte du campus de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a été l’occasion pour quelques 350 archéologues, historiens et chercheurs de diverses disciplines scientifiques de faire une rétrospective, mais également un bilan des recherches africaines et de mener d’une manière générale une réflexion sur le thème de la préservation du patrimoine culturel africain.
IFAN
L’IFAN et le Musée de Dakar

La tenue de ce Congrès à Dakar fut une bonne occasion pour les archéologues sénégalais de sortir de l’ombre et de faire entendre leur voix. Selon Moustapha Sall archéologue et enseignant au département d’histoire de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Sénégal ne compte que 10 archéologues en activité. Les étudiants en archéologie, une fois leur maitrise acquise, par manque de débouchés et de perspectives, se spécialisent en histoire et deviennent des enseignants. Il espère que la réforme du Système licence-Master-Doctorat (LMD), et l’introduction d’un Master en archéologie et gestion du patrimoine (AGEP) va permettre d’inverser cette tendance. De son côté le chef du laboratoire d’archéologie de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), Ibrahima Thiaw, a plaidé la cause de l’archéologie préventive qui est encore peu développée au Sénégal. Selon lui seuls deux ou trois projets de constructions ont fait recours à l’archéologie préventive. Une réforme de la législation actuelle, qui date de 1971, devrait permettre de prendre en compte l’archéologie préventive comme cela se fait actuellement en Mauritanie, au Mali ou en Afrique du Sud.