Devenir archéologue sur Google Earth. Tel est la proposition faite à ses lecteurs par la revue d’astronomie Ciel et Espace, qui consacre dans son numéro du mois de mai un article sur les archéologues ayant échangé leur truelle contre une souris pour découvrir de nouveaux sites archéologiques. On y raconte ainsi l’aventure de Scott Madry, qui à partir de 2005, à l’exemple de Luca Mori, s’est mis à ausculter les images satellites de la Bourgogne, en lieu et place de photos aériennes. De même que celle de David Kennedy, un australien qui annonça au mois de février de cette année la découverte de 2000 sites en Arabie Saoudite, un pays où il n’est même jamais allé. Luc Lapierre et Lionel Decramer sont, quant à eux, parvenus à suivre le tracé de la voie romaine reliant Toulouse à Narbonne grâce aux images satellites. Enfin, la Nasa elle-même n’est pas en reste puisqu’elle participe a quelques projets dans ce domaine, comme à Angkor ou au Yucatán. Ciel et espace, à titre d’exemples, a édité une page Internet donnant des liens permettant de visiter quelques uns des sites découverts grâce à Google Earth.
L’INRAP sur le Géoportail de l’IGN
Ciel et Espace invite aussi à redécouvrir le Géoportail de l’Institut géographique national français (IGN), qui depuis le 17 mars, en partenariat avec l’Institut National de Recherche en Archéologie Préventive (INRAP), a mis en ligne une nouvelle couche d’information comprenant les principales interventions menées par l’INRAP depuis sa création. Pour y accéder rien de plus simple. Une fois sur le Géoportail il suffit d’ouvrir dans le catalogue des couches le dossier “Culture et Patrimoine”, puis cochez la couche “Archéologie préventive”. D’un seul clic, des centaines d’icones INRAP couvrant le territoire français se révèlent et permettent de localiser et d’accéder directement aux divers chantiers. Un clic sur une icone affiche une notice descriptive du site archéologique et les informations disponibles, à savoir : reportages vidéos, visites virtuelles, communiqués de presse, événements. La navigation est facile et l’on prend plaisir à découvrir ainsi l’importance des découvertes réalisées par l’archéologie préventive française. L’équivalent du Géoportail existe également en Suisse. Depuis le 14 avril 2011, l’Office fédéral de la topographie (Swisstopo) offre même un nouveau service internet, portant le nom de « swisstopo web access - WMTS» (WMTS pour Web Mapping Tile Service), permettant d’intégrer facilement la Carte nationale et les images aériennes de la Suisse sur son propre site Internet. Il ne reste plus qu’à l’Association des archéologues cantonaux ou au Comité d’Archéologie suisse de demander à l’Office fédéral de la topographie (Swisstopo) de créer une couche des interventions archéologiques, en plus des réserves d’oiseaux cantonales ou des surfaces agricoles cultivées. Et pourquoi pas y chercher de nouveaux sites.
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