Dans quelques heures, sera dévoilé à Lisbonne en présence de nombreuses personnalités, dont, entre autres, Neil Armstrong et Bertrand Piccard, la liste des sept nouvelles merveilles du monde. Cette liste finale, dressée par 70 millions de personnes ayant votés par Internet ou par téléphone, constitue l’aboutissement d’un projet lancé il y sept ans par le suisse Bernard Weber et la fondation The new 7wonders. Mais, compte tenu de la polémique engendrée autour de la présence ou non des grandes Pyramides du plateau de Gizeh dans le palmarès final, le comité d’organisation a d’ores et déjà décidé d’accorder le titre de grande merveille honoraire à ces monuments, si bien que le monde sera pourvu non de sept merveilles, mais de huit.
Stonehenge, la plus ancienne des merveilles nominées
Comme les sept merveilles du monde antique étaient essentiellement situées dans le monde hellénisé à l’époque d’Antipater de Sidon, les sept merveilles modernes vont certainement se retrouver dans le monde occidentalisé de Bernard Weber. Je ne donne en effet pas beaucoup de chance aux candidatures trop exotiques, donc plus difficiles à visiter par le tourisme de masse, comme celle de la ville de Tombouctou, des statues de l’île de Pâques, ou des temples d’Angkor. De plus, pour des merveilles modernes, la moyenne d’âge est plutôt élevée puisque plus du tiers des 21 merveilles nominées ont été édifiées il y a plus de mille ans et moins d’un tiers, inférieur à cent ans. Comment dès lors comparer ce qui n’est pas comparable. Entre Stonehenge, la merveille nominée la plus ancienne hormis les Pyramides, et l’opéra de Sydney, la plus récente, c’est un peu comparer des poires et des pommes. Si un critère d’âge avait été pris en compte, cela aurait évité la polémique avec le gouvernement égyptien et on pourrait parler, à plus juste titre, des 7 merveilles du monde moderne.
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